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La conquête musulmane

de 642 à 1194.

La conquête militaire

Au moment de la mort de Mahomet en 632, la plus grande partie de la péninsule arabique est unifiée sous la bannière de la religion nouvelle qu’est l'Islam. Cependant il reste encore à rallier les peuples arabes évoluant dans la plaine syrienne et notamment les Ghassanides et les Lakhmides. Abou Bakr, le premier calife, successeur de Mahomet lance une campagne contre ces tribus arabes après avoir établit définitivement son pouvoir sur l'Arabie (Guerres de Ridda).
Ces terres, lieu d’affrontement traditionnel entre Perses et Byzantins, vont mettre en contact trois puissances régionales.
La conquete musulmane D’une tentative de ralliement des tribus arabe, la campagne d’Abou Bakr va devenir une guerre d’expansion aux dépend des deux grands empires.
La ville Lakhmides de Hira tombe aux mains des musulmans en 633 pratiquement sans résistance. Mais en 634 les Sassanides se réorganisent sous l'autorité de Yazdgard III et contre attaquent à la Bataille du pont qu’ils gagnent en octobre 634.
Après une victoire décisive des musulmans sur les Byzantins, en Syrie à la Bataille de Yarmouk en 636, le second calife, Omar, put transférer des troupes à l'est et reprendre l'offensive contre les sassanides.
 Rostam Farrokhzād, conseiller et général de Yazdgard III, mène une armée de 100 000 hommes au delà de l'Euphrate à la bataille de Kadisiyya sur les territoires arabes.
Le calife Omar lui opposa 30 000 cavaliers. La longue bataille qui s'ensuivit, vit la victoire des musulmans. Le général perse fut capturé et eut la tête tranchée. Après la bataille, les armées  arabes investissent Ctésiphon la capitale de l’empire Sassanide et la mettent à sac.
Ils peuvent ainsi poursuivre leur extension vers l’ouest et contrôlent toute la Mésopotamie au milieu du VIIe siècle.
Aux alentours de 674, ils avaient conquis l'Afghanistan, la Transoxiane et une partie de l'Inde, sur la rive ouest de l'Indus. Pour de nombreux siècles, ce fut la limite orientale du pouvoir musulman.

Installation de la religion musulmane

Sous le califat d'Omar et de ses successeurs immédiats, les conquérants arabes ont tenté de maintenir leur cohésion culturelle et les conversions de masse n'étaient ni désirées ni autorisées, au moins dans les premiers siècles de domination arabe. Plus tard, de telles restrictions disparurent.
En Iran, il restait à savoir si le zoroastrisme faisait partie des religons « du livre » tolèrées par Mahomet. Les religions Perse, chrétienne et juive furent à terme tolèrées. Il y eut néanmoins un lent mais notable mouvement de la population vers l'Islam.
A la fin du Xe siècle, la majorité des persans étaient devenus musulmans, sunnites pour la plupart.
Le coran Même si, pendant le règne de la dynastie Omeyyade, les envahisseurs essayèrent d’ imposer l'arabe comme première langue dans tout leur empire, le moyen-persan se montra endurant. La plupart de sa structure et de son vocabulaire ont survécu, évoluant jusqu'à devenir la langue perse moderne. Le persan a cependant incorporé à son vocabulaire nombre de mots provenant de l'arabe, surtout dans le domaine de la religion; et, dans le même temps, est passé de l'alphabet pahlavi araméen à une version modifiée de l'alphabet arabe.

Evolution des conquêtes

De nombreuses dynastie arabes se succédèrent a la tête des différentes régions iraniennes. En général tous les organes gouvernementaux etaient rattachés à l’émir, en particulier le vizir. Le calife ne gardait qu’un rôle représentatif et religieux (sur ce dernier point pour les sunnites seulement). L’émir prennait la responsabilité des soldes et traitement  et conservait son autorité sur les chefs militaires.
Les Buyides etaient des chiites dont le pouvoir s’étendit sur l’Irak et l’Iran occidental, créant un nouvel ensemble territorial. Ils ne cherchaient pas à persécuter les sunnites, majoritaires, ni à établir un califat Alide (ou chiite). Le dernier imam ayant en effet disparu.
Sous leur règne, Les Buyides remettent en état les ouvrages d’irrigations, les routes, les ponts, gravement endommagés à l’époque précédente. Ils construisent des palais, accueillent libéralement des hommes de lettres et de sciences.
Adud ad-Dawlah (949-983), gouverneur de Fars, parvint à réunifier et même à agrandir le territoire originel. Sous son règne, on construisit des hopitaux et des barrages, on noua des relations diplomatiques avec les Samanides, les Hamdanides, les Fatimides et l'Empire byzantin. Cet empereur donna au régime Buwayhide un caractère profondément Perse et chi'ite, encourageant notamment les pèlerinages à Najaf et Karbala.
Après la mort de ce "souverain éclairé", l'empire souffrit fort de ses divisions

Famille issue de la tribu turque oghouze des Kinik vivant à l'origine au nord de la mer d'Aral, les Seldjoukides régnèrent sur le royaume des Oghouzes (turc Oğuz) à partir de 990.

Les Seldjoukides

Les Seldjoukides se convertirent au sunnisme au Xe siècle, au moment où ils migrèrent vers le sud sous la conduite d'un chef nommé Seldjouk, et devinrent une forte puissance militaire. Ils s'emparèrent tout d'abord du Khorassan, une province de l'est de l'Iran auparavant gouvernée par les Ghaznévides, et poursuivirent leur conquêtes à partir de cette base. En 1038, le petit fils de Seldjouk, Tuğrul Bey, se proclama sultan de Nichapour, puis s'empara de Baghdad (1055), libérant le calife abbasside de la pression chiite de la dynastie des Bouyides.

mosquee à Ispahan

Le neveu de Tuğrul Bey, Alp Arslan (1063-1072) lui succéda, fondant et administrant le Grand Empire Seldjoukide à partir de sa capitale, Rayy (actuelle Téhéran). C'est sous son règne et celui de son fils Malik Shah Ier(1072-1092) que l'empire des Seldjoukides en Iran atteignit son apogée, il vainquit notamment l'Empereur Byzantin Romain IV Diogène à la Bataille de Manzikert (Malazgirt). Cependant, dès la fin du règne de Malik Shah, en Iran, la guerre civile reprit le dessus. Les Atabegs (gouverneurs locaux) dirigeaient dans les faits l'Iran, l'Irak, la Syrie et la Jezirah. Le dernier sultan Seldjoukide d'Iran, Tuğrul ibn Arslan (1176-1194), mourut dans la guerre qu'il avait imprudemment déclenchée face aux Shahs du Khwarezm.