Iran-Info.fr gouvernement
La
politique de l'Iran se déroule dans le cadre d'une république
théocratique islamique. Selon la constitution de 1979, votée
à la révolution, toutes les institutions et les activités
de l'Iran sont fondées sur les principes de la loi coranique.
À la tête du pays se trouve le « Guide Suprême
», autorité religieuse suprême. Sous sa responsabilité,
le pouvoir exécutif est détenu par le président
de la république, chef du gouvernement, qui dispose d'un
cabinet composé de 20 ministres.
Le pouvoir législatif appartient à un parlement de 290 députés
élus tous les 4 ans au suffrage universel supervisé par
un « Conseil des Gardiens de la Constitution » qui approuve
ou s'oppose aux résolutions de l'assemblée. I l existe également
un conseil de discernement, composé des chefs des trois pouvoirs,
des 6 clercs du Conseil des Gardiens et de 25 membres désignés
par le Guide à la tête duquel se trouve actuellement Hachemi
Rafsandjani, renommé pour 5 ans en mars 2002. Le Conseil de Discernement
est chargé de ratifier, lors d'une opposition irrévocable
du Conseil des Gardiens au Parlement, l'application des lois qu'il juge
indispensables, et dorénavant, d'assister le Guide pour la gestion
du pays.
Le Guide de la Révolution
Ayatollah Ali Khamenei (1989)
Le Guide de la Révolution est le Chef de l'État, premier personnage
du régime. Désigné par l'Assemblée des experts
pour une durée indéterminée (potentiellement à
vie). Il est égal aux autres citoyens devant la loi. Il peut être
l'objet d'une procédure
de destitution par l'Assemblée des experts, si celle-ci estime qu'il
n'est plus apte à remplir ses fonctions. Dans ce cas et en attendant
la présentation d'un nouveau guide par l'Assemblée des experts,
un conseil composé du Président de la République, du
Chef du pouvoir judiciaire et d'un des jurisconsultes religieux du Conseil
des Gardiens, assume provisoirement toutes les attributions du Guide.
Actuellement le role de guide de la révolution est tenu par l Ayatollah
Ali Khamenei depuis la mort de l Ayatollah Khomeini en 1989.
Le Président de la République
M. Mahmoud AHMADINEJAD (2005)
Le Président de la République est élu pour sa part
au suffrage universel direct, pour un mandat de quatre ans, renouvelable
une fois. Pour être accepté par le Conseil des gardiens de
la Constitution, toute candidature à la présidence de la
République doit réunir les conditions suivantes :
· Le candidat doit être une personnalité religieuse
ou politique reconnue.
· Être d'origine ou de nationalité iranienne.
· Avoir de bons antécédents.
· Être honnête, vertueux et dévoué à
l'islam et au régime de la République islamique.
Le Conseil des gardiens doit valider l'élection du Président
et celle-ci doit être ratifiée par le Guide. Le Président
préside le conseil des ministres, mais chacun d'eux doit recevoir
l'approbation du Parlement, qui peut les démettre, individuellement
ou collectivement.
Le Président peut par ailleurs faire l'objet d'un vote de défiance
du Parlement, qui doit être ratifié par le Guide, mais le
Président ne dispose pas du droit de dissolution et ne dispose
d'aucun moyen pour imposer une politique au Majlis.
Encadrement institutionnel
Le Conseil des gardiens de la Constitution
.
Composée de 12 membres désignés pour six ans, 6 religieux (clercs) nommés par le Guide et 6 juristes élus par le Majlis sur proposition du pouvoir judiciaire (dépendant du guide), sa principale fonction est de veiller à la compatibilité des lois à la Constitution et à l'islam. Ce dernier aspect -compatibilité avec l'Islam- est exclusivement assuré par les 6 membres religieux, l'autre étant exercé par les 12 membres collégialement. Toutes les lois votées par l'Assemblée doivent obtenir l'approbation du Conseil des gardiens. Toutefois, si ce dernier conclut à une incompatibilité (avec l'islam ou avec la Constitution), il ne peut, de lui-même, procéder à une annulation : il revient à une autre instance, le Conseil de discernement de l'intérêt supérieur du Régime, d'arbitrer le différend.
C'est enfin au Conseil des gardiens qu'il revient de se prononcer sur les candidatures aux élections présidentielles, législatives, ou à l'assemblée des experts, sur une base essentiellement idéologique.
Le Conseil de discernement de l'intérêt supérieur du régime
Cette institution a été créée en 1988, par
décret de l'imam Khomeini, pour arbitrer les litiges apparus entre
le Majlis et le Conseil des gardiens. Il est composé de membres
de droit et de membres nommés par le Guide.
Il comprend notamment les six membres religieux du Conseil des gardiens,
les chefs des pouvoirs législatif, judiciaire et exécutif
(le Président de la République), du ministre concerné
par la question à l'ordre du jour auxquels s'ajoute une dizaine
d'autres personnalités. Sa fonction originelle s'est cependant
peu à peu élargie et le Conseil de discernement, en cas
de circonstances exceptionnelles, s'est reconnu le droit d'ajouter des
clauses à une législation contestée entre le Conseil
des gardiens et le Majlis. Ainsi dispose-t-il également, depuis
la période de guerre Iran-Irak, du droit d'édicter «
des solutions pour les difficultés insurmontables du régime
». Cette disposition donne ainsi une sorte de compétence
législative extraordinaire à un organe qui n'en est pas
légitimement ou légalement investi et qui, de par sa procédure
de nomination, reflète de façon prééminente,
la faction idéologique liée au Guide de la Révolution-Chef
de l'État, au détriment, dans la configuration politique
actuelle, de celle représentée par le Président de
la République ou par la nouvelle majorité parlementaire.
L'Assemblée des experts
Elle se compose de près de 80 membres élus pour 8 ans au suffrage universel direct, et a pour rôle d'élire ou révoquer le Guide de la Révolution. L'élection de cette Assemblée rencontre généralement un fort taux d'abstention, sans comparaison avec les autres consultations électorales.
Le Majlis (parlement).
Dans le cadre d'un parlement à une seule chambre, les 290 députés de la Majlis sont élus pour quatre ans au suffrage universel direct.
Cinq sièges réservés ont vocation à représenter les minorités confessionnelles reconnues par le régime : zoroastriens, juifs et chrétiens (majoritairement arméniens). Conforme à tout autre pouvoir législatif en régime parlementaire, il dispose du pouvoir de voter la loi, d'approuver ou de renverser l'exécutif, y compris le Président : si un tiers des députés met en cause le Président de la République, ce dernier est alors contraint de s'expliquer devant l'Assemblée dans un délai d'un mois. Si deux tiers des députés lui refusent leur confiance, le Guide de la Révolution en est informé pour prendre, éventuellement, la décision de le destituer.
Ce pouvoir législatif s'exerce cependant sous la surveillance du Conseil des gardiens et in fine du Conseil de discernement de l'intérêt supérieur du régime, lequel peut s'octroyer des pouvoirs législatifs en cas de circonstances exceptionnelles.
Autres membres du gouvernement
Iranien
Vice-présidents de la République
Premier Vice-président, M. Parviz DAVOUDI
Vice-président chargé des Affaires Exécutives, M. Ali
SAÏDLOU
Vice-président
chargé des Affaires Parlementaires et Judiciaires, M. Ahmad MOUSSAVI
Vice-président Président de l’Organisation du Patrimoine
culturel et du Tourisme, M. Esfandiar RAHIM MASHAI
Vice-président Président de l’Organisation nationale
de la Jeunesse, M. Hodjatoleslam Hassan ALI AKBARI
Vice-président Président de l’Organisation de l’Education
physique, M. Mohammad ALIABADI
Vice-président Président de l’Organisation de l’Energie
atomique d’Iran, M. GholamReza AGHAZADEH KHOY
Vice-présidente Présidente de l’Organisation pour
la Protection de l’Environnement, Mme Fatemeh DJAVADI
Vice-président Président de l’Organisation de la Planification
et de l’Administration civile, M. Farhad RAHBAR
Vice-président Président de la Fondation des Martyrs et
des Mutilés de Guerre, M. Hossein DEHQAN
Ministres
Ministre des Affaires étrangères, M. Manoucher MOTTAKI
Ministre de la Santé, des Soins et de la Formation médicale,
M. Kamran BAQERI-LANKARANI
Ministre de l’Education, M. Mahmoud FARSHIDI
Ministre du Renseignement et de la Sécurité, M. Gholam-Hossein
MOHSENI-EJEI
Ministre de l’Economie et des Finances, M. Davoud DANESH-JAFARI
Ministre du Commerce, M. Massoud MIRKAZEMI
Ministre des Communications et des Technologies de l’Information,
M. Mohammad SOLEIMANI
Ministre des Coopératives. M. Mohammad NAZEMI ARDAKANI
Ministre de la Croisade agricole, M. Mohammad-Reza ESKANDARI
Ministre de la Justice, M. Jamal KARIMI-RAD
Ministre de la Défense et de la Logistique des Forces Armées,
Général Mostafa MOHAMMAD NAJJAR
Ministre des Voies et des Transports, M. Mohammad RAHMATI
Ministre de l’Industrie et des Mines, M. Ali-Reza TAHMASEBI
Ministre des Sciences, de la Recherche, de la Technologie et de l’Education
supérieure, M. Mohammad Mehdi ZAHEDI
Ministre du Travail et des Affaires sociales, M. Mohammad JAHROMI
Ministre du Bien-être et de la Sécurité sociale, M.
Abdolreza MESRI (03.10.06)
Ministre de l’Intérieur, M. Mostafa POURMOHAMMADI
Porte-parole du Gouvernement, M. Gholam-Hossein ELHAM
Ministre du Logement et de l’Urbanisme, M. Mohammad SAIDI-KIA